Calgary, plus grande ville de la province canadienne de l’Alberta. C’est ici que débute notre périple en Amérique du Nord. Avant de rejoindre les montagnes Rocheuses, nous nous occupons de parfaire notre équipement et goûtons aux plaisirs de l’hospitalité locale.
La première rencontre est souvent déterminante. Elle fixe vos impressions, détermine l’angle avec lequel vous allez aborder ce pays neuf, bref elle façonne déjà la relation que vous entretiendrez avec ce territoire dont vous ignorez tout mais qu’il faudra apprivoiser car c’est ici désormais que se joue votre existence. Les bras qui nous sont tendus à l’aéroport de Calgary sont ceux d’inconnus, mais ils nous étreignent déjà avec la chaleur qu’on réserve aux amis. Lisa et Jon sont les premiers d’une longue liste, celle des âmes charitables qui adouciront les cahots de nos pérégrinations en nous entrouvrant les portes de leur monde et en nous offrant un peu d’eux-mêmes
Leur bienveillance spontanée amortit les effets du plongeon vertigineux que nous venons d’effectuer. Une nuit blanche à achever les préparatifs, puis quatorze heures de voyage depuis Lyon via Francfort, 8 heures de décalages horaires et enfin ce grand écart visuel qui achève de vous donner le tournis, celui que produit cette démesure, ce gigantisme, ressassé par tous les touristes de retour d’Amérique et qui vous bondit au visage dès vos premiers pas en ville. Et il faut bien l’avouer, tout est grand, des routes aux voitures, des immeubles qui poussent en bouquets serrés à hauteur de nuage aux portions gargantuesques des fastfoods.
Les maisons présentent les mêmes mensurations. On pourrait s’égarer dans la demeure de nos hôtes fraîchement sortie de terre dans une résidence tirée au cordeau qui s’étend à l’infini à l’écart de la cité. On s’y retrouve au contraire, on y rassemble notre esprit éparpillé par le tumulte du voyage, on s’y réchauffe au contact de ce cocon familial qui est déjà un peu le nôtre.
Rien de tel pour alimenter les corps, les coeurs et la conversation
Le passage à table nous fait définitivement nous sentir chez nous. Muffins aux cranberries, gaufres aux bleuets et sirop d’érable, bacon canadien, Lisa s’applique à nous faire découvrir la diversité insoupçonnée des saveurs locales. Rien de tel pour alimenter les corps, les coeurs et la conversation. Lorsque celle-ci s’oriente sur notre projet, Jon étale ses cartes des montagnes environnantes entre les assiettes.
[easy-image-collage id=1090]Les activités outdoor font partie du mode de vie local et en la matière nos hôtes ont plusieurs cordes à leur arc : triathlon, trail running, alpinisme, VTT… Dans cet environnement nouveau, il y a des codes que l’on ne maîtrise pas. Les variations de la météo mais surtout l’omniprésence de la faune figure parmi ses paramètres. Nous écoutons sagement leurs conseils à l’heure de parfaire notre équipement : cordes, tarp, corne de brume pour pour effrayer les ours, bombe au poivre en dernier recours…
[easy-image-collage id=1091]L’avion n’a guère perturbé Axel. Passé le contre-coup de l’interminable journée de voyage, il a trouvé ses marques dans ce nouvel univers avec une facilité déconcertante aidé en cela par les enfants de la maison Gabriel, 3 ans et Alexandra, 8 ans. Je l’observe jouer sur le parquet soulagé de constater que ce grand chambardement n’a pas altéré son enthousiasme habituel. Il babille, frappe le sol, rampe, s’extasie de détails insaisissables par les adultes. Je me réjouis de cette surprenante capacité d’adaptation qui nous permet d’envisager la suite avec sérénité.
J’ai fait l’impasse sur la consultation des guides touristiques
Si j’ai consacré beaucoup de temps à échafauder la partie technique de ce projet, j’ai fait l’impasse sur la consultation des guides touristiques. Je débarque à Calgary avec une connaissance de l’histoire, de la culture et des centres d’intérêt de la région quasi nulle. Tout juste sais-je que la ville a accueilli les Jeux olympiques d’hiver en 1988. Encore un fois, nos hôtes remplissent leur rôle d’ambassadeurs avec application et nous dispensent un cours de rattrapage accéléré. Calgary est la ville la plus prospère de l’Alberta, province la plus riche du Canada et pour tout dire, ça se voit. Son économie est surtout centrée sur l’industrie pétrolière dont les compagnies les plus emblématiques ont fait érigé les principaux gratte-ciels du centre-ville. Mais la ville bénéficie également de la manne touristique générée par les stations de ski des Rocheuses à moins de 100 kilomètres. Plusieurs événements d’envergure attirent également les foules et en particulier le Stampede qui se vante d’être le plus grand spectacle extérieur du monde, rien de moins. Chaque année, ce rodéo géant brasse plus d’un million de personnes.
[easy-image-collage id=1098]Pour combler nos lacunes historiques, Lisa et Jon nous conduisent à Heritage Park, un parc d’attraction familial qui permet de remonter le temps jusqu’en 1860 et de découvrir par le biais de reconstitutions vivantes la courte histoire des lieux.
Cap sur les Rocheuses
Après ce court séjour à Calgary qui nous a permis de récupérer de la fatigue du voyage et de nous familiariser avec le mode de vie canadien, nous mettons cap sur Lake Louise, une des stations de ski les plus en vue de la région. Au programme, monter en selle pour une petite mise en jambes au fil de la vallée de la Bow.
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Infos pratiques
Notre coup de coeur à Calgary : Heritage Park, une plongée interactive dans l’histoire courte de la région avec des reconstitutions vivantes de la vie locale depuis 1860. Une sortie idéale en famille. Nombreuses animations pour tous les âges.
Tarif en été : 26,25 $ à partir de 15 ans. 13,50$ à partir de 3 ans. Gratuit pour les bébés.
Parking 5$.
Circuler à vélo à Calgary : la ville compte de nombreux parcs urbains particulièrement vastes où il est possible de circuler à vélo sur des espaces spécialement aménagés. En centre-ville, il existe également des pistes isolées du trafic. Bref, en préparant soigneusement son itinéraire, on peu aisément parcourir plusieurs dizaines de kilomètres et traverser l’agglomération sans quitter les axes protégés. Plus d’infos.
S’équiper en matos outdoor à Calgary : Mountain Equipement Coop ou plus simplement MEC. Retenez ce nom ! La surface de vente d’un décath’ avec les produits du Vieux Campeur. Vous y trouverez tout ce que vous chercher pour rouler, skier, courir, randonner, camper, naviguer et faire face à la faune locale. L’adresse : 830 10th Avenue SW Calgary. Pour les passionnés de matos, c’est Noël à l’intérieur !
Gare aux taxes : attention, les prix affichés ne comprennent pas les taxes ! En Alberta seule la taxe fédérale de 5% s’applique sur les tarifs indiqués. Au resto, il est de coutume par ailleurs de laisser un pourboire équivalent à 15% du prix de votre menu.
A savoir également, lors d’un retrait dans un distributeur automatique (ATM), une commission de 3$ vous sera prélevée en plus de celle de votre banque.
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Bonne continuation et bonne découverte pour la suite
Content de pouvoir suivre votre périple sur le blog. J’attends avec impatience la suite.