Et à la fin, c’est Laël qui gagne !

S’il en était encore besoin, Laël Wilcox vient de prouver qu’en matière d’ultra-cyclisme, les femmes sont capables de rivaliser avec les hommes. A 29 ans, l’Américaine vient de remporter la Trans Am Bike Race en seulement 18 jours, record féminin à la clé.

Plus de 7000 kilomètres, 10 états, des cols à plus de 3000 mètres, des lignes droites interminables. Remporter la Trans Am Bike Race est une affaire de physique assurément. Mais tout autant de mental, de connaissance de soi, d’optimisation de son matériel, de ses temps de pause, de son alimentation. A ce petit jeu, Laël Wilcox s’est révélée cette année la plus forte.

Favorite chez les femmes sur la ligne de départ, elle a tenu son rang et même davantage. L’Américaine, originaire d’Alaska (elle s’est rendue sur la ligne de départ à Astoria à vélo !) s’impose non seulement chez les filles, devançant notamment l’Australienne Sarah Hammond, partie comme un boulet de canon, mais elle rafle également la victoire au scratch, au nez et à la barbe des concurrents masculins. Un succès qui s’est taillé dans les dernières heures de la course lorsqu’elle aperçoit en sens inverse le Grec Steffen Streich. Il fait cavalier seul depuis plusieurs milliers de kilomètres. Mais manifestement, ce matin-là, en enfourchant sa monture dans l’obscurité, le leader est reparti dans la mauvaise direction. Ce dernier propose à Laël de terminer la course ensemble. La réponse de cette dernière ne se fait pas attendre :

« On pédale depuis des jours et des jours et disputer la course jusqu’à la fin, c’est ça qui est excitant. Je ne vais pas laisser passer cette chance ».

Elle finira avec deux heures d’avance en 18 jours et 10 minutes battant le record féminin de près de 3 jours.

Toujours en selle

Si certains sur les réseaux sociaux crient au manque de fairplay, d’autres ne voient dans cette épisode qu’un simple fait de course et arguent que Laël n’a fait que tirer profit d’une faiblesse de son adversaire. Une chose est sûre, la gestion du sommeil et du temps de repos en général demeure la clé de la réussite sur ce type d’épreuve. Avec sa stratégie du « toujours en selle », Laël est restée quasiment 15 jours sur son vélo sur les 18 passés en course. Elle a entre autre ingurgité ses 10000 calories quotidiennes en pédalant. Les deux premières semaines de course, elle s’est accordé entre 4 et 6 heures de sommeil, puis elle n’a dormi que 6 heures les trois derniers jours.

Si Steffent Streich a choisi la solitude de la tête de course, Laël a longtemps partagé la route avec Evan Deutsch qui finira 3e. Si les relais sont interdits, chevaucher à plusieurs est chose commune sur la Trans Am. Mais une fois encore, il n’en fallait pas plus à certains dot watchers (les spectateurs virtuels de la course qui suivent derrière leur écran la progression des concurrents grâce à leur balise GPS) pour remettre en cause la victoire de Laël. Si cela est nécessaire, la direction de la course prendra les mesures qui s’imposent. En attendant, rappelons l’un des éléments phares du très succinct règlement de l’épreuve : il n’y a rien à perdre, rien à gagner, juste l’honneur.

Si vous voulez en apprendre davantage sur Laël Wilcox et découvrir comment elle a fait du vélo un mode de vie, vous pouvez visiter son blog ou jeter un œil à cette vidéo.

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Fast Forward from REI on Vimeo.

[/video_embed] Et pour suivre les autres concurrents, c’est par ici.

[divider style=”dashed” border=”small”] Photos Trans Am Bike Race

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2 Comments

  • Solange Henault dit :

    Bienvenue au Canada, si vous passer par Montréal vous êtes les bienvenue chez nous. C’est mon amie Lucette Bedard que vous avez rencontré en Afrique qui m’a parlé de votre aventure. Bon courage et ouvrez bien les yeux parce qu’il y a beaucoup de paysages grandioses par dans ce grand pays. Au plaisir de vous lire. Solange

    • Olivier Godin dit :

      Merci beaucoup Solange. Effectivement le Canada est un vaste pays qui recèle d’énormes richesses. On en prend plein les yeux. Un grand merci pour votre invitation. On ne manquera pas de revenir vers vous le moment venu. Bien à vous. Adeline, Olivier et Axel.

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